J’ai, à plusieurs reprises déjà, évoqué ici et ailleurs, la question épineuse qui structure mes travaux : l’invisibilité de la production scientifique africaine (francophone surtout). Cette invisibilité se constate facilement dans les bases de données internationales, et même au niveau local, avec une impossibilité d’être à jour des productions d’un chercheur ou d’une structure voisine. Cette invisibilité entrave la reconnaissance des contributions africaines, limite les opportunités de collaborations et dévalorise les productions existantes, rassemblées dans des revues locales avec des capacités de distributions limitées inhérentes au format de plublication encore dominant, le format papier.
Face à ce constat, Williams Ezinwa Nwagwu, informaticien et chercheur en sciences de l’information, a longuement plaidé pour une meilleure visibilité de la science africaine, notamment à travers sa proposition d’un index de citation local, l’African Citation Index (ACI).
L’invisibilité dans les bases de données internationales
Web of Science et Scopus sont devenues des références incontournables pour l’évaluation de la recherche mondiale, le classement des universités et les analyses bibliométriques. L’influence de ces bases de données et leurs index ont souvent marginalisé les publications africaines, exacerbant ce que certains chercheurs appellent la “colonialité bibliométrique” (Mills et al., 2023)1. Ce terme désigne la persistance des logiques coloniales dans les systèmes de connaissance, où les normes et critères occidentaux dominent, reléguant au second plan les contributions scientifiques des régions du Sud global, notamment l’Afrique. Constamment sujets à débat, leur couverture inégale de la recherche mondiale ne les discrédite pas dans les analyses bibliométriques. L’importance de ces plateformes signifie que l’exclusion d’une part significative de la production scientifique mondiale, telle que le Sud global, et à d’autres égards les productions dans d’autres langues que l’anglais, a des répercussions sur sa perception et sa valorisation au niveau international.
La contribution de la science africaine indexée à la science mondiale est donc négligeable, et nombre d’études existantes l’ont montrée et de même que mes précédents billets en ont parlé.
Innocent AZILAN (19 décembre 2024). Internationalisation et visibilité des revues africaines. ComSci. Consulté le 23 mai 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12yox
Mais ce constat ne date pas d’aujourd’hui. Le lancement de la Science Citation Index par Eugène Garfield en 1963 avait suscité des inquiétudes. En 1976, Francis Narin est sans doute l’un des premiers, à base des données bibliométriques, à montrer dans son livre Evaluative Bibliometrics: The Use of Publication and Citation Analysis in the Evaluation of Scientific Activity qu’aucune des 550 ou 650 revues publiées en Afrique dans les années 1960 n’avait été prise en compte par Garfield dans son index2
Garfield n’a jamais pu expliquer concrètement les choix qui ont justifié les revues intégrées dans son index originel. Mais les données parlent d’elles-mêmes. 95 % des 615 premières revues scientifiques indexées initialement par l’ISI étaient publiées en Europe et en Amérique et aucune revue africaine. Le Social Science Citation Index lancé en 1973 indexant les 1 000 principales revues centrales en sciences sociales n’avait aucune représentation de l’Afrique, marquant l’intégration dans cet index de ce que Mills & Asubiaro ont désigné par la « géographie académique de l’économie de l’édition euro-américaine ».
Soutenant sa position, Garfield avance que de nombreux pays du tiers-monde souffrent de la publication dans des revues marginales dont la raison d’être est discutable. Il propose un certain nombre de solutions, dont la concentration des efforts des pays tiers-mondistes sur la création de revues régionales de grande qualité, avec un comité de lecture international et une diffusion en anglais3
African Citation Index, la naissance d’une utopie
Ces différents constats justifient l’ambition de Williams Ezinwa Nwagwu. C’est d’ailleurs ce qu’il dévéloppe dans “Cybernating the academe“, où il explique comment les index de citations internationaux représentent de manière disproportionnée la recherche du Nord global, conduisant à une compréhension biaisée de la connaissance scientifique mondiale et exerçant un contrôle indu sur le discours intellectuel international.4 Nwagwu a consacré une partie importante de ses travaux à la question de la visibilité de la science africaine et à la proposition de solutions, notamment à travers la création de l’African Citation Index.
Lors de la conférence CODESRIA-ASC de 20065, sa proposition d’un ACI a été accueillie avec enthousiasme. Les participants ont reconnu la marginalisation des revues africaines par les bases de données d’indexation existantes et ont perçu l’ACI comme une étape nécessaire. Le CODESRIA, Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique, un des organisateurs de la rencontre, a lui-même souligné l’importance d’une telle initiative en l’incluant dans son plan stratégique. Nwagwu publie dans la même année un article6 dans lequel il soutient qu’un index régional serait plus pertinent pour comprendre la nature, la structure, l’utilisation et la diffusion de la recherche scientifique en Afrique que les bases de données internationales. Nwagwu établit un lien entre la faible visibilité de la science africaine et des problèmes plus larges tels que la fracture numérique et la perpétuation des hiérarchies de la connaissance. Il met en évidence que l’évaluation de la science africaine basée uniquement sur les bases de données internationales est peu fiable et que les opportunités offertes par les TIC pour contrôler la littérature scientifique locale n’ont pas été suffisamment exploitées7.
Les conséquences de plateformisation sur l’Afrique, d’après Nwagwu
Ezinwa Nwagwu adopte une perspective critique du modèle actuel de libre accès et la plateformisation croissante de la recherche globale sur la science africaine, marqués par un retard de l’Afrique et la domination des plateformes occidentales dans l’écosytème scientifique. Il soutient que, dans sa structure actuelle, le libre accès apparaît comme un outil de propagation à sens unique d’un mode de connaissance avec des cadres existants, renforçant des leviers pour exclure les connaissances produites dans d’autres contextes.8 Il critique ce qu’il appelle l’ “éthos scientifique néolibéral” ancré dans la publication en libre accès, y compris des questions telles que les frais de publication d’articles et le concept de publication prédatrice, et fait naître une préoccupation quant au fait que les chercheurs et les institutions africains pourraient être désavantagés par ces tendances mondiales. L’accent mis sur l’anglais comme langue dominante de la publication scientifique renforce encore ce déséquilibre. Sa vision s’aligne sur le concept de colonialisme numérique, où la domination des infrastructures et des normes numériques occidentales peut perpétuer les déséquilibres de pouvoir existants dans la production et la diffusion des connaissances, potentiellement éclipsant les priorités et les contributions de la recherche africaine.
L’espoir : le développement de l’African Citation Index
Le CODESRIA a joué un rôle central dans le développement de l’ACI. Il justifie la necessité d’un index africain pour fournir des informations sur les recherches déjà réalisées afin de soutenir la recherche en cours; des informations sur l’évolution des connaissances scientifiques et sur la poursuite de la science en tant qu’activité humaine; une liste faisant autorité de revues en Afrique répondant à des critères de qualité fixés, de même que cartographier les domaines scientifiques pour fournir des informations sur la pertinence et la diffusion des efforts de recherche9. Mais pas seulement.
D’autres détails avaient été donnés lors du forum des parties prenantes sur l’Index Africain de Citations qui a eu lieu les 23 et 24 février 2017 à Dakar, au Sénégal, siège du Codesria. Le CODESRIA a, à cette occasion, insisté également sur la pertinence de l’index dans la “décolonisation de la recherche scientifique”. Selon Mariéma Touré Thiam, alors directrice du département des sciences sociales et humaines au Bureau de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest, contrôler la production et la diffusion des connaissances permet de façonner la perception d’une société par elle-même et par les autres. Elle souligne que bâtir des sociétés pacifiques exige une compréhension approfondie des contextes locaux, ce qui passe par la reconnaissance et la dissémination des recherches produites en Afrique.
Mme Thiam martèle l’importance pour les Africains de produire et de faire reconnaître leurs propres analyses sur leur réalité et celle du monde. Elle considère que l’indexation des connaissances constitue une étape cruciale de la décolonisation, car il ne suffit pas de produire des savoirs : ils doivent être visibles et reconnus. L’existence d’un index africain, connecté aux épistémologies du Sud, renforcerait l’exposition de la production scientifique africaine à l’échelle mondiale10.
D’autres informations ont été données sur cet index : son accès devrait être basé sur l’abonnement annuel mais l’index devrait être disponible pour un accès public gratuit à des fins d’essai; Par ailleurs, les ressources devraient être indexées dans deux langues (l’anglais et le français), avec un potentiel élargissement à l’arabe et au portugais. Dans un premier temps, les données rétrospectives de cinq ans provenant de revues sélectionnées doivent être saisies. Si la tentative est couronnée de succès, alors le reste des données des revues sélectionnées identifiées sera couvert.
Un certain nombre de critères d’indexation des revues ont également été fixés. D’abord, la revue doit être africaine et disposer d’un conseil d’éditeurs d’experts dans le domaine/disciplinaire de la revue. Elle doit faire l’objet d’un examen par les pairs et d’un thème de recherche. Un ISSN est requis pour les revues candidates et la qualité scientifique globale devrait être élevée et conforme aux conventions internationales. Enfin, il est exigé une certaine régularité des revues indexées (au moins un numéro par an).
Dans son plan stratégique 2017-202111, le conseil mentionne l’ACI dans le cadre des activités de documentation, d’information, de communication et de rayonnement. Il soulignait la nécessité de « repositionner la production intellectuelle africaine dans les débats globaux ». Dans ce document, le Codesria fait cas des index de citation alternatifs développés en Amérique latine, en Inde et en Chine, pour contrer la faible indexation de leur production, alors qu’aucun index de ce type n’existe en Afrique.
Pourquoi African Citation Index est resté à l’étape d’utopie ?
Cet ambitieux projet de développement de l’African Citation Index a été stoppé, pour des raisons non précisées. J’ai contacté en 2021 le Codesria dans ce sens pour en savoir davantage sur les raisons de cette suspension, mais le conseil n’a pas souhaité communiquer au-delà du strict nécessaire. “Je ne saurais vous en dire plus. Sachez juste que l’index est pour le moment suspendu”, m’a-t-on répondu.
Selon Mills et Asubiario, Le CODESRIA espérait en vain que les institutions universitaires africaines adhèrent aux valeurs du projet et participent à un financement de départ. Désillusion : les institutions africaines souffrent déjà d’un sous-financement criard. Le seul soutien était venu de l’éditeur privé Elsevier, qui proposait d’inclure l’ACI dans la base de données Scopus dont il est propriétaire. Ce soutien n’était pas celui attendu et était contraire à la fois aux principes du Codesria, de même qu’à l’esprit même de ce projet.
La construction d’un index n’est en effet pas un projet simple. Je propose de remonter à l’histoire de l’index de Garfield pour comprendre les principaux défis rencontrés. Ils sont de deux ordres : les défis économiques évidemment, mais aussi les les défis techniques.
Les défis techniques
La construction et la maintenance d’une infrastructure numérique robuste pour un index de citations peut se heurter à des difficultés techniques et infrastructurelles non négligeables. Asubiaro et Mills constatent qu’avant Garfield, il y a eu des tentatives sans succès visant à créer des catalogues complets des sciences, comme celles de la Royal Society de Londres.
En 1958, avec Current Contents, Garfield exauce son propre vœu de fournir aux bibliothécaires un guide pour faciliter le choix des revues auxquelles leurs institutions devaient s’abonner, les revues qui comptent.12. En 1960, Garfield créé son entreprise l’Institute for Scientific Information. La Science Citation Index qu’il lance 3 ans après, rassemblait des citations provenant de 613 revues scientifiques.
L’un des principaux défis était de gérer le volume énorme de références à saisir, ce qui devait se faire manuellement et coûtait cher. L’ISI employait environ 100 personnes qui saisissaient les données sur des bandes magnétiques, travaillant en deux équipes pour traiter jusqu’à 25 000 références par jour.
Il lui revient d’avoir imaginé un système où chaque article cité dans la littérature scientifique serait indexé, permettant ainsi de retrouver tous les articles qui le citent. Ce système, inspiré du Shepard’s Citations utilisé en droit, repose sur le fait que chaque citation sert de “descripteur ”, reliant explicitement les articles entre eux à travers le temps et les disciplines. Pour rendre ce système opérationnel à grande échelle, il fallait organiser et trier les références de manière systématique. À l’époque (dès les années 1950-60), cela se faisait principalement avec des cartes perforées, puis avec des ordinateurs.
- Cartes perforées : Chaque article cité pouvait être représenté par une carte, et chaque citation par une perforation ou un code sur cette carte. Les cartes étaient ensuite triées mécaniquement pour regrouper toutes les références à un même article cité, ce qui permettait de retrouver rapidement tous les articles citants.
- Numéros de code ou de référence : Pour faciliter le tri et la recherche, chaque article recevait un numéro ou un code unique. Ce code servait de clé pour organiser et retrouver les cartes (puis plus tard, les enregistrements informatiques) correspondant à chaque article cité13
Il note que “bien qu’un grand volume de matériel soit à couvrir, des personnes relativement peu qualifiées peuvent effectuer le codage et le classement nécessaires. Une supervision professionnelle serait toujours requise, car certaines décisions nécessitent un jugement qualifié” (https://garfield.library.upenn.edu/papers/science1955.pdf). Ces défis logistiques étaient considérables à une époque où l’informatique n’en était qu’à ses débuts.
Aujourd’hui, même si globalement la numérisation de l’édition permet de contourner ces défis initiaux, le contexte africain de faible numérisation des revues fait que le défi peut être encore entier. Et même pour les revues électroniques, la collecte et la standardisation des données provenant du large éventail de revues africaines représentent également des défis considérables. De nombreuses revues peuvent manquer de formats numériques cohérents, de métadonnées complètes ou même de calendriers de publication réguliers14.
Les défis économiques
Les contraintes financières peuvent constituer un autre défi de taille. Le développement d’un index est un projet dispendieux, plus qu’on ne peut l’imaginer.
Reprenons l’exemple de Garfield. Malgré l’ingéniosité de son concept, Garfield a rencontré des difficultés considérables pour obtenir un financement. En août 1957, il soumet une proposition à la National Science Foundation (NSF) pour un projet de création de la SCI, projet de deux ans visant à “déterminer l’utilité des index de citations pour la science en termes d’utilité générale, d’invariance dans le temps, de minimisation de la citation de données médiocres, d’identification du ‘facteur d’impact’, et de fourniture de services de coupures individuels“.15 Cependant, la NSF rejette cette proposition initiale, bien qu’elle exprime un intérêt pour le concept d’index de citation. Ce refus force Garfield à chercher d’autres sources de financement et à reconsidérer son approche,.
Face à l’impossibilité d’obtenir un financement public complet, Garfield parvient à réaliser l’index comme une entreprise commerciale. Cette décision transforme fondamentalement la nature du projet, le faisant passer d’un bien public à un service commercial. Mais le lancement commercial n’a pas été sans risques non plus, et c’est principalement grâce aux profits générés par d’autres produits, principalement Current Contents, que le SCI a eu une chance de devenir rentable16
Ce qui a été le plus important défi économique a porté sur les coûts de saisie des données de citations. Et plus l’index devrait couvrir plus large, plus les coûts suivaient cette croissance (Asubiaro & Mills).
L’index de Garfield s’est progressivement développé, en devenant un outil clé pour évaluer l’importance des revues académiques. Gage de crédibilité par son approche élitiste, les éditeurs ont rivalisé pour y inclure leurs publications. L’introduction du « facteur d’impact » dans les années 1970 en est également pour quelque chose. Ainsi, le nombre de revues indexées est ainsi passé de 1 150 en 1966 à 4 000 en 1990 (Asubiaro). Cependant, ce succès ne s’est pas traduit en rentabilité. En fait, l’index n’a jamais généré de profits significatifs pour l’entreprise de Garfield (Ibid.)
En 1992, la société Thomson Reuters a acquis l’entreprise de Garfield. Cette acquisition a permis la numérisation complète de sa base de données de citations scientifiques. L’index sera renommé « Web of Science » en 2016, avant d’être revendu.
En Afrique, même si l’intérêt d’un index de citation régional est justifié, la question du modèle économique viable peut être un vrai frein. Le modèle initial prévu par le Codesria basé sur l’abonnement fait face à la réalité du sous-financement de la recherche dans la plupart des pays en Afrique, à moins de miser plus sur les abonnements extérieurs. La réalité connue en Afrique est celle des institutions et des bibliothèques incapables de souscrire à des abonnements, et cette réalité est loin d’avoir évolué.
Mills et Asubiaro écrivent : “Alors que les négociations stagnent en 2017, arrive un nouveau directeur du CODESRIA qui doit faire face à des manques de financement et à des négociations difficiles avec ses principaux bailleurs de fonds scandinaves concernant l’avenir de l’institution. Il a été décidé que l’index était moins prioritaire pour le CODESRIA que les programmes de formation à la recherche, de mentorat et de publications, et celui-ci n’a pas été inclus dans les priorités stratégiques de l’organisation.”
C’est donc ainsi que meurent les rêves.
- Mills, D., Kingori, P., Branford, A., Chatio, S. T., Robinson, N., & Tindana, P. (2023). Who counts?: Ghanaian academic publishing and global science (p. 228). African minds. [↩]
- Narin, F. (1976). Evaluative bibliometrics: The use of publication and citation analysis in the evaluation of scientific activity (Vol. 252). Cherry Hill, NJ: Computer Horizons. [↩]
- Garfield, E. (1997). A statistically valid definition of bias is needed to determine whether the Science Citation Index discriminates against third world journals. Current science, 73(8), 639-641. [↩]
- Nwagwu, W. E. (2010). Cybernating the academe: Centralized scholarly ranking and visibility of scholars in the developing world. Journal of Information Science, 36(2), 228-241. [↩]
- https://www.ascleiden.nl/pdf/elecpublconfsessie2.pdf [↩]
- Nwagwu, W. E. (2006). Organising and monitoring research production and performance in Africa: towards an African Citation Index. Bridging the North-South Divide in Scholarly Communication on Africa: Threats and Opportunities in the Digital Era” held at Centre for African Studies, University of Leiden, Netherlands September, 6-8. [↩]
- Nwagwu, W. (2005). Deficits in the visibility of African scientists: Implications for developing information and communication technology (ICT) capacity. World Review of Science, Technology and Sustainable Development, 2(3-4), 244-260. [↩]
- Knowledge Production Ethos and Open Access Publishing – Project MUSE, https://muse.jhu.edu/article/743055/pdf [↩]
- Announcing the African Citation Index https://profmoosa.com/announcing-the-african-citation-index/ [↩]
- Afrique: Un Index Africain pour plus de visibilité à la recherche scientifique https://fr.allafrica.com/stories/201702270605.html [↩]
- CODESRIA STRATEGIC PLAN 2017–2021 https://codesria.org/wp-content/uploads/2023/02/CODESRIA-Strategic-Plan-2017-2021.pdf [↩]
- Eugene Garfield – The genesis of Current Contents https://www.youtube.com/watch?v=ONm60qYBh9c [↩]
- Jean-Pierre CRESSENT, « Citations et évaluation des périodiques : principes, applications, perspectives », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 1987, n° 3, p. 236-245. En ligne : https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1987-03-0236-007 ISSN 1292-8399. [↩]
- Ajiferuke, I. (2011). How to overcome some of the challenges that African scholars are facing in conducting informetrics research. South African Journal of Libraries and Information Science, 77(2), 179-183. [↩]
- Wouters, P. (1999). The creation of the science citation index. In Proceedings of the 1998 Conference on the History and Heritage of Science Information Systems. Medford, NJ: Information Today Inc (pp. 127-36). [↩]
- Wouters, P. (2006). Aux origines de la scientométrie. Actes de la recherche en sciences sociales, 164(4), 11-22. [↩]
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Innocent AZILAN (23 mai 2025). L’African Citation Index : un rêve de l’utopiste Nwagwu. ComSci. Consulté le 7 novembre 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/140cg
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